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Les écrans : faut-il les bannir ?


Les écrans font de plus en peur aux parents aujourd’hui. A raison, puisqu’il est démontré que leur usage excessif est néfaste pour le développement du cerveau, isole, et peut accentuer des comportements violents. Pourtant ils sont omniprésents à la maison : en France chaque foyer est équipé de 9,8 écrans en moyenne* ! Comment faire pour qu’ils ne soient pas un frein à l’apprentissage de nos enfants ? Le point en 4 questions.

écrans et apprentissage | Sylviane Eugene | Coach scolaire | Soutien scolaire | Martinique

Les écrans sont-ils aussi néfastes qu’on le prétend ?

Hélas oui ! Comme l’avance le Collectif Surexpositions Ecrans (COSE), constitué de médecins, de pédopsychiatres, de psychologues, une exposition excessive et précoce aux écrans entraîne des troubles spécifiques : retards de langage et de motricité, troubles de l’attention, difficultés d’apprentissage… Les écrans plongent les enfants dans un état d’attention passive, ce qui les détourne de l’apprentissage par les 5 sens et l’interaction avec le monde. Or ces deux modes d’apprentissage sont indispensables à leur développement..

Quels sont les comportements à proscrire ?

La méthode des 4 pas, proposée par Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale, consiste à retenir a minima 4 comportements à éviter :

  • Pas le matin : regarder un écran le matin avant d’aller à l’école fait uniquement appel à l’attention involontaire, captée par de nombreux stimuli visuels et sonores qui excitent et fatiguent. Arrivé en classe, l’enfant a alors du mal à se concentrer face à un enseignant beaucoup plus statique qu’un dessin animé ou un jeu vidéo.

  • Pas pendant les repas : le repas doit être, dans la mesure du possible, un moment précieux de partage et de communication en famille. Les échanges permettent également le développement du vocabulaire et du langage.

  • Pas avant de se coucher : la lumière bleue des écrans retarde l’endormissement et nuit à la qualité du sommeil. Il vaut mieux raconter une histoire aux plus petits, discuter avec les plus grands ou leur fixer une heure d’extinction des écrans.

  • Pas dans la chambre : la chambre doit rester un lieu où l’enfant doit se sentir bien, tout seul. De plus, sans écran, il ne risque pas d’être confronté à des images inappropriées.

Peut-on intégrer les écrans dans le cadre du travail scolaire ?

C’est possible, notamment pour les adolescents, qui utilisent massivement leur smartphone au quotidien. Le visionnage de vidéos créées par des professeurs peut être utile, en complément du cours, car elles apportent un angle dynamique au contenu, à travers des animations ou des schémas. En revanche pour les plus petits, il vaut mieux se limiter à un usage très ponctuel, et en l’accompagnant. Dans tous les cas, il faut toujours revenir au cours et aux exercices demandés par l’enseignant, qui suit une progression pédagogique précise.

Comment réguler l’usage des écrans ? 2 pièges à éviter : l’assimiler à une récompense et faire de sa privation une punition. Il est important de faire comprendre à son enfant que l’usage excessif des écrans est mauvais pour sa santé quel que soit son âge, et qu’il peut constituer un divertissement parmi d’autres. A condition de l’intégrer dans son temps de loisirs au même titre que le sport, les sorties entre amis, ... Le temps passé devant les écrans doit être contrôlé, en limitant le nombre de parties de jeu, le temps de connexion ou celui passé devant les dessins animés. Il en va de même du contenu : pourquoi ne pas discuter avec votre enfant ou votre adolescent de ce qu’il visionne et informer les plus jeunes des risques encourus ?

*Tous écrans confondus (télévision, ordinateur, smartphone, tablette). Ipsos : novembre 2015

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